Demain, tous d’extrême droite ? La vague brune plus forte que jamais

Court extrait d’une ancienne interview repris dans cet article du Moustique, paru le 27 novembre 2023.

L’extrait en question :

Le contexte

« […] Les recettes d’un âge d’or portées par des leaders charismatiques au verbe fort sont la trame de l’extrême droite (et d’une partie de l’extrême gauche). Ces mesures simples, compréhensibles apparaissent comme des solutions aux problèmes. Comme les solutions proposées par Milei aux Argentins en pleine panade économique. Avec un taux d’inflation de l’ordre de 12 % mensuels, le caddy de 100 pesos du début de mois en vaut, à Buenos Aires, 112 en fin de mois. Les salaires n’augmentant pas, de plus en plus d’Argentins multipliaient les emplois pour maintenir leur niveau de (sur)vie. Quand on n’a plus le temps de prendre un emploi supplémentaire, que faire? “Plus globalement, toutes les crises peuvent ainsi favoriser l’extrême droite parce qu’elle a cette capacité de proposer des solutions souvent simplistes à des problèmes souvent complexes qui nécessitent, en fait, une grande technicité. Mais il peut aussi s’agir de crises perçues. On peut créer ainsi un sentiment de crise et l’extrême droite s’y emploie de façon régulière”, explique Benjamin Biard.

Il est difficile de ne pas faire un lien entre la progression, partout, d’une offre politique d’extrême droite et l’expansion formidable qu’ont connue les réseaux sociaux. Ceux-ci permettent de démultiplier un problème localisé et de le transformer en un phénomène de société. Selon une étude de l’organisation américaine pro-démocratie Reset. Tech, l’extrême droite est la force politique qui publie le plus de messages haineux et insultants sur les réseaux. Chez nous, le Vlaams Belang avait dépensé 20.000 euros pour que les images des violences survenues après la rencontre de la Coupe du monde Belgique-Maroc inondent Facebook. Nicolas Baygert, docteur en sciences de l’information et enseignant-chercheur à l’IHECS, l’ULB et Sciences Po Paris, avait commenté: “Le Vlaams Belang impose ainsi sa propre interprétation des violences: “Quand les partis politiques comprendront-ils que la société multiculturelle est un échec?” Cela sert à la fois leur vision du monde, mais sur la forme, ces vidéos récupérées sur Snapchat, de mauvaise qualité, leur permettent de dire qu’il n’y a pas de mise en scène et qu’il s’agit de la réalité brute. Cela appose un sceau d’authenticité sur les contenus du Vlaams Belang”. Ces images “authentiques” démultipliées des dizaines de milliers de fois tendent à bâtir pour l’électeur une “réalité” généralisée, omniprésente, menaçante. Une crise, certes. Mais une crise amplifiée. […] »

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