Bref entretien dans La Libre Belgique, paru le samedi 28 novembre 2015.
L’opposition critique la communication du gouvernement. Justifié ?
On est dans le registre de la communication de crise. Ce qui est particulier, c’est que cette communication n’est pas purement politique, mais en lien avec des événements très concrets. Le gouvernement avait, en même temps, un devoir de transparence sur ce qui se passait et un impératif de discrétion pour préserver l’enquête. Transparence et discrétion ne font pas bon ménage. Ça explique certains couacs de communication.
A quel moment le gouvernement a-t-il péché ?
Il aurait sans doute dû expliquer le scénario de sortie de crise de manière plus pédagogique. Rester au niveau 4, mais rouvrir les écoles, c’est incompréhensible pour beaucoup de gens. Le niveau 4 était-il justifié ? Il manquait d’éléments tangibles sur lesquels se baser.
Comment pourrait-on améliorer les choses, selon vous ?
En France, c’est le procureur de la République qui donne le la. Avoir un interlocuteur externe permet de soulager le gouvernement, de ne pas avoir une lecture politique des événements. En Belgique, il ne serait peut-être pas idiot d’avoir un visage extérieur pour gérer ce genre de communication.
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