La première dame de Chine, Peng Liyuan, l’arme secrète de son mari

Interview parue dans sur la page info de la RTBF, le 30 mars 2013.

Deuxième voyage officiel pour le président chinois Xijinping. Après la Russie, le voilà en Afrique… A ses côtés, une première dame qui fait sensation. Très glamour, Peng Liyuan est déjà comparée à Michelle Obama ou Carla Bruni. Cette offensive de charme s’inscrit dans une stratégie globale. La Chine déploie beaucoup d’efforts pour se présenter sous un nouveau jour.

Actrice, chanteuse de variété, Peng Liyuan a interprété pendant 25 ans le concert de nouvel an chinois. Elle se démarque aussi de celle qui l’a précédée par son âge -51 ans- et son goût pour la mode chinoise. Et puis, elle accompagne son mari en déplacement à l’étranger, ce qui n’a pas toujours été le cas en Chine. « La première dame chinoise commence à avoir un véritable rôle« , relève Nicolas Baygert, chercheur au Laboratoire d’Analyse des Systèmes de Communication des Organisations (Lasco). Il y voit une « américanisation » de la politique chinoise pour « humaniser, peut-être, le pouvoir en Chine. Les moeurs politiques sont en train de changer« .

Aux Etats-Unis, la première dame défend depuis longtemps sa place aux côtés de son mari. A l’instar de Jackie Kennedy, Michelle Obama occupe une place centrale dans son pays.

En France, Nicolas Sarkozy forme lui aussi un véritable binôme avec son épouse Carla Bruni qui est montée au créneau cette semaine pour défendre son mari après son inculpation. C’est une stratégie de communication: « La mise en avant de l’épouse permet de dévier les caméras sur un autre sujet, beaucoup plus glamour« , commente Nicolas Baygert.

Les épouses n’ont pas de légitimité démocratique… mais elles ont acquis une légitimité médiatique. Ce qui n’empêche pas les couacs, comme cela a été le cas avec Valérie Trierweiler. A noter qu’il y a chez nous un pays qui est à l’inverse total de ce schéma : l’Allemagne. Le mari d’Angela Merkel fuit les médias et se montre très rarement aux côtés de son épouse.

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