Bout d’entretien retranscrit (l’intégralité de l’interview fut diffusé sur les ondes de La Première et de VivaCité-RTBF) paru jeudi 12 juillet 2018 sur RTBF.info. Propos recueillis par Nicolas Lejman.

Comment entrer en contact avec les électeurs ? A l’approche des élections communales, de nombreux candidats se posent la question. Certains ont choisi de miser sur la technologie et la réalité augmentée.
Justin Trudeau l’avait déjà employé au Canada il y a trois ans. Cela avait aussi été testé pendant la dernière présidentielle française. Et voici donc que cette technique est utilisée pour un scrutin en Belgique.
Les bonnes vieilles affiches imprimées sur papier vont donc aussi avoir un prolongement numérique.
Comment cela fonctionne ?
Pour le savoir, nous avons testé la campagne de Richard Fourneau, l’actuel bourgmestre de Dinant.
Le point de départ : une affiche tout ce qu’il y a de plus normal sur un mur dans la rue par exemple. Vous la scannez. Sur votre écran, vous visualisez toujours le mur mais à l’endroit de l’affiche apparaît une vidéo.
Vidéo, mais aussi photo, simulation 3D, incrustation de texte… Le message électoral peut déborder du support physique. « On va avoir peut-être moins d’informations sur l’affiche, ou du moins on ira plus à l’essentiel, explique Arnaud Loir, de la société Baku Digital, et on peut proposer beaucoup plus d’informations derrière, en réalité augmentée. En plus, ce contenu peut changer de semaine en semaine. » En somme, un outil de plus pour propager les idées des candidats.
Pour Nicolas Baygert, professeur en communication politique, c’est d’abord une question d’image. « Bien sûr, c’est prouvé qu’on est dans le coup d’un point de vue communicationnel. C’est montré qu’on a la maîtrise et qu’on s’est intéressé aux dernières techniques de communication. A côté de cela, il y a aussi un effet de nouveauté, de curiosité qui peut être intéressant, dans la mesure où l’électeur intrigué va peut-être avoir l’envie d’aller jeter un œil. »
Baku Digital dit être en contact avec d’autres candidats. Mais il faudra attendre les élections régionale et fédérale de l’an prochain pour voir les projets les plus aboutis.
Les contenus diffusés par réalité augmentée sont soumis aux mêmes règles que l’affichage électoral classique, soumis également aux contrôles comme tout autre dépense de campagne.
Entretien réécoutable ici.
Votre commentaire