La Présidentielle comme exercice de futurologie comparée

Le récit macronien connaît un déficit projectif ; liquide et volatil, il « motive » (au sens d’un « corporate motivational speech ») les individus de façon strictement éphémère. Se voulant avant tout « inspirationnel », il nous laisse le même arrière-goût que certains TEDx-Talks ; bien ficelés mais à l’effet « feel-good » fugace. Une carence d’essence narratologique et onirique : là où la « France insoumise » ou la « France apaisée » offrent des scénarios collectifs palpables (une frontière, à l’instar d’un « big fat wall »), intelligibles et visuels (on épinglera le caractère prospectiviste des clips de campagne de Mélenchon de l’avant-1er tour) ; des rêves [en] communs, au même titre que la campagne sarkozyste de 2007 rêvant « La France d’après ». Le besoin de se voir exposer des futurs tangibles demeure prégnant. La Présidentielle s’impose comme un exercice de futurologie comparée. Or, la France En Marche chemine vers l’inconnu dans un certain brouillard ; un enfumage, certes, savamment marketé. Une (re)mise en récit de la Macron-économie positive (dédicace à Jacques Attali) s’impose d’ici le 3 mai, jour du débat face à la redoutable raconteuse d’Histoire(s), Marine Le Pen.

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